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Dire les circonstances de la mort à l'enfant ou à l'adolescent

, 20:14 - Lien permanent

Dire les circonstances de la mort à un enfant ou à un adolescent, cela peut sembler difficile, surtout si ce décès est lié à un suicide, un homicide ou un accident. Pourtant, plus vite ils connaîtront la vérité, mieux cela sera pour eux et pour toute la famille.

Pourquoi faire cela ?

- Parce que les enfants et les adolescents sont très perméables à toutes les émotions et qu'ils ressentent tout ce qu'on essaye de leur cacher.

- Parce que les adultes ne peuvent vivre ce deuil-là comme un autre et que les jeunes vont imaginer et échafauder des théories souvent bien pires que la réalité, aussi difficile soit-elle.

- Pour éviter d'installer un secret de famille qui peut laisser son empreinte pour plusieurs générations et faire souffrir de nombreux membres de la famille.

- Pour permettre à chacun d'exprimer ses émotions par rapport à ce deuil et reconnaître à tous le droit d'être en deuil.

Si le décès est ancien et que rien n'a été dit, que se passe-t-il ?

Il est toujours temps de permettre l'expression de la vérité dans la famille, même plus de trente ou quarante an après. Cela apporte un véritable soulagement à l'ensemble de la famille et permet à chacun de mieux comprendre son histoire.

Comment faire ?

Vous avez deux solutions :

- Vous vous sentez en capacité de poser les éléments de compréhension de ce deuil. Alors, vous prenez un vrai temps en famille, à un moment où vous ne serez pas dérangés et vous lancez le sujet. La manière la plus simple d'aborder la question et que je vous conseille est la suivante : “Vous savez que X est mort. Vous vous posez peut-être des questions sur les circonstances de sa mort. Si vous voulez, je peux y répondre et vous dire tout ce que je sais sur ce décès.“ Répondez de manière simple et concise aux questions qui vous seront posées. Si vous devez vous adresser à de très jeunes enfants et à des adolescents, vous pouvez aussi prendre deux temps différents.

- Vous ne pouvez pas en parler car l'émotion est trop forte et vous avez peur des réactions que cela pourrait provoquer chez les plus jeunes. Vous pouvez être accompagné par un professionnel (psychologue, thérapeute, médecin de famille...). Je vous propose, sur les départements 64-65-40, une rencontre familiale pour vous aider à transmettre l'information. Si vous habitez plus loin, contactez-moi, nous étudierons ensemble comment il est possible de vous aider au mieux, malgré l'éloignement.

- Vous ne pouvez pas en parler parce que ce décès est ancien et vous ne voyez pas comment aborder cette question, de la même manière, je peux vous aider à trouver la solution qui vous conviendra le mieux.

Comment ça se passe ?

Nous commençons par un entretien entre la thérapeute et un adulte (parent ou responsable de l'enfant) afin de bien connaître la situation. Nous voyons ensemble ce que les enfants savent déjà, vos inquiétudes et vos craintes pour eux, la relation des enfants avec le défunt. Nous décidons ensemble de ce qui sera dit.

Puis nous invitons les enfants, adolescents et autre adulte présent à se joindre à nous. La thérapeute est là pour proposer un cadre contenant pour faciliter la parole entre chacun, pour permettre le dialogue et pour aider les adultes à trouver les mots lorsque cela leur semble difficile. Le but est de mettre en mots la réalité afin de ne pas rajouter au traumatisme de la mort.

Quand cela se passe-t-il ?

Idéalement au plus près du décès, dès que cela vous est possible. Si cela n'a pas été fait à ce moment-là, le plus tôt possible. Il faut savoir que l'imaginaire des enfants et des adolescents est très fertile et qu'ils imaginent toujours bien pire que la réalité, quelle qu'elle soit.

Mais cela peut aussi se faire des années après, comme une transmission de l'histoire familiale.

Où cela se passe-t-il ?

De préférence, cette rencontre se passe au domicile où les enfants ont leurs habitudes et en présence de deux adultes au moins, l'un pour expliquer la situation à la thérapeute et l'un pour gérer les enfants pendant ce temps.

Cependant, cela peut aussi se dérouler dans un endroit neutre.

La discussion doit avoir lieu dans un espace commun ou assez neutre : le salon, la cuisine, le jardin. Évitez au maximum les chambres des enfants.

À retenir !

- Prenez un temps pour vivre vos émotions.

- Rappelez-vous que tout ce qui n'est pas dit, l'enfant le fantasme et que la plupart du temps, il fait des hypothèses bien plus terrifiantes et traumatisantes que la vérité.

- En leur parlant, vous évitez un secret de famille.

- Vos enfants sauront qu'ils peuvent vous faire confiance en toutes circonstances.

- Vous avez le droit de vous faire aider.

- Vous avez les ressources pour le faire.