En deuil et... - Mot-clé - iMagiNaiReTu soutiens des endeuillés ? Mes formations sont pour toi ! Professionnel, avec ces formations sur le deuil, tu auras les clés pour renforcer ta posture pro et booster tes compétences. Tu es en en deuil ? Ici, de nombreuses ressources pour t'accompagner : des contenus gratuits, des ressources multi-supports, articles, podcasts, conférences, lives... et même un réseau de professionnels formés à l'accompagnement du deuil pour t'accompagner si besoin. ✨Bonne visite ✨2024-02-18T21:19:07+01:00Laurence Brunurn:md5:ded78a95b5837e114e8aebc475a465e2DotclearÊtre créatif dans l'accompagnement du deuilurn:md5:4c554b5c79b9c9579d899c263f4956dc2022-07-05T10:02:00+02:002022-07-05T10:02:00+02:00Laurence BrunTrucs et astucesCréAtiVitédEuiLForMatiOnGénéRaliTéSiMagiNaiRelâcHer-PriSeOuTils<p>C'est à dire ??</p>
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<p>Étrange, non, de parler de créativité dans le deuil ? La plupart des entretiens se passaient dans mon bureau, dans une écoute bienveillante, avec des échanges pour permettre à la personne d’élaborer ce qu’elle était en train de vivre et qui la débordait tant. Mais pas que…</p>
<p>Avec les enfants, j’ai joué à la maîtresse, fait du jardin zen, écrit des contes, regardé des images et raconté ces images, jeté des boules de papier et comme ça ne faisait pas assez de bruit, des boules de pâte à modeler, déchiré des papiers pour mieux les recoller ensuite, dessiné, écrit, colorié, créé une boîte à soucis…</p>
<p>Avec les adultes, j’ai respiré, raconté des histoires les yeux fermés, fait des câlins aux arbres, nous sommes sortis de mon cabinet pour aller marcher, j’ai montré des images que nous avons racontées ensuite, écrit des lettres et lu des lettres, fait des schémas pour remettre de l’ordre dans la pensée, imaginé des cérémonies, des réunions de famille, des hommages, redécoré des pièces ou des maisons entières, fait des câlins à des coussins, fait sentir des odeurs, bu des cafés…</p>
<p>Avec les groupes d’enfants, j’ai chanté, dansé, fait de la relaxation, pris des poses rigolotes pour faire des photos, écrit, collé, découpé, décoré, peint, discuté à la manière des ateliers philo, fait de la danse libre, joué du tambour magique, fait des courses de tabourets à roulettes, j’ai ri, j’ai été émue aux larmes parfois.</p>
<p>Avec les groupes d’adultes, j’ai discuté, ri, fait des dessins, organisé des voyages, pris rendez-vous pour un concert, organisé des soirées apéro-tapas, fait des rencontres en visio, proposé de l’art-thérapie, organisé des cérémonies d’hommage collectif.</p>
<p>Je ne savais même pas que je pouvais faire tout cela, que je savais faire tout cela. Je pioche dans tous les outils que je trouve, je suis très curieuse et je pense que tous les médias sont bons, il faut juste trouver celui qui fonctionne pour la personne ou le groupe et qui me plaît.</p>
<p>Dans<a href="https://laurencebrun.podia.com/formation" hreflang="fr" title="Formations deuil podia"> mes formations</a>, tu retrouveras cette créativité, cette originalité et ce sera une base pour développer la tienne, pour oser, pour inventer, pour imaginer. Es-tu prêt.e ?</p>Ne pas avoir pu voir le corps de ma Mamieurn:md5:e120cbc626d2e9a2767f02ac0020e5d82022-06-18T14:04:00+02:002022-06-18T14:04:00+02:00Laurence BrunTÉMOIGNAGESAccOMpaGnemeNTAdiEuaMiApaiSeMentcoNsEilSConSolaTioNcoUraGedEuiLEmpaThiEeXpRimeRfUnéRaRiuMiMagiNaiRePleiNe conScieNcePréPareRÉcouTeÉmoTioN<p>Cela a entraîné des pensées et images obsédantes.</p> <div style="text-align: center;">
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<p>Vous vous en souvenez peut-être si vous avez lu d'autres posts sur ce sujet mais je résume ici pour que tout le monde puisse comprendre. Ma Mamie a été assassinée il y a plus de 30 ans. A cette époque, aucun accompagnement ne nous a été proposé, je ne peux même pas vous dire si cela existait, à vrai dire, je n'ai pas cherché. Je ne savais pas que j'avais besoin d'aide.<br />
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<p>Du fait des circonstances de son décès, il y a eu une enquête, une autopsie, et comme les faits se sont passés loin de son lieu de résidence, son corps a été rapatrié. De ce fait, le cercueil était plombé et il nous a été impossible de la voir une dernière fois.<br />
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<p>Si j'en parle, ce n'est pas pour vous émouvoir, mais pour vous faire partager mon ressenti, mon vécu, unique forcément. Nous ne sommes pas très à l'aise dans notre société avec le corps mort. Nous hésitons à aller le voir, nous le déconseillons aux plus fragiles, aux plus jeunes, aux plus âgés aussi... Et pourtant, voir le corps, s'il présente un aspect apaisé, si l'endeuillé est préparé et accompagné, cela peut apporter un grand réconfort.<br />
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<p>Si vous saviez le nombre de fois où j'ai entendu dans mon cabinet de thérapeute du deuil le soulagement d'avoir vu le visage serein, d'avoir pu constater la réalité de la mort, d'avoir pu dire quelques mots, d'avoir pris le temps de l'adieu. Oui, c'est cela qui m'a manqué ! Sa mort étant tellement inattendue, je ne lui avais pas dit adieu, bien au contraire, je lui avais dit : "A bientôt !", convaincue de la retrouver quelques jours plus tard.<br />
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<p>Dans tous les articles où je vous parle des enfants, je vous dis qu'il est important de leur expliquer avec des mots vrais pour que leur imaginaire ne s'emballe pas. Et bien, moi, mon imaginaire est parti au triple galop et il m'a fait faire deux grands cauchemars. Le premier : "Et si on s'était trompé, si ce n'était pas elle, en fait, personne de la famille ne l'a vue, et si..." et le second : des images cauchemardesques liées aux circonstances de sa mort. Si je l'avais vue, peut-être en aurait-il été autrement. Mais c'est ainsi et l'on n'y peut rien changer ! Enfin si, justement, on peut y changer quelque chose !!<br />
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<p>C’est possible d’aider les personnes à se défaire de ces images, de ces interrogations pour ne plus être parasité. C’est long, mais ça marche. Plusieurs techniques existent. Si c'est un trauma, les techniques de mouvements alternatifs, EMDR et dérivés sont très efficaces. Cela peut être aussi une action très consciente. Ainsi, grâce à une amie sophrologue, je suis venue remplacer, consciemment, ces images difficiles par une photo que j'avais toujours avec moi et que je regardais en ravivant mes souvenirs es-sens-tiels (par les 5 sens : où était-ce, quel temps faisait-il, quelles odeurs nous entouraient, quels vêtements je portais, est-ce que nous mangions quelque chose...). Petit à petit, avec beaucoup de constance, ces images réelles sont venues remplacer les imaginaires. On peut s’aider aussi d’une musique, d’un parfum… qui vient petit à petit remplacer la pensée ou l’image difficile.<br />
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<p>Et pour gérer la lancinante question du : "Et si on s'était trompé ?", j'ai décidé, le jour de ses 100 ans, que même si elle avait été amnésique quelque part, sans aucun moyen de recouvrer son identité, elle était sûrement morte désormais. Et j'ai arrêté de la chercher partout, dans chaque rue, dans chaque silhouette, dans chaque reflet... Quel soulagement ! Plus besoin d'être en alerte tout le temps ! <br />
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<p>J'ai trouvé très intéressant de vivre ce chemin, qui est le mien propre, j'en suis bien consciente ! Je ne peux que conseiller, après cette expérience, et en m'appuyant sur les recherches théoriques de Christophe Fauré et d'autres, d'essayer de voir le corps, de vivre cette rencontre avec la réalité de la mort et ainsi, de pouvoir s'engager sur le chemin du deuil en toute conscience.<br />
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<p>Pour vous donner un autre exemple, je me souviens d'un jeune homme qui venait de perdre son meilleur ami, qui ne pouvait y croire et qui était terrifié d'aller voir le corps. Accompagné d'un de ses amis, il s'est rendu au funérarium. Il est resté dans le hall d'accueil et son camarade est entré dans la pièce, est resté quelques instants et est venu lui confirmer que c'était bien leur ami qui était là. Il n'a pas eu besoin d'aller voir, il savait car il avait une totale confiance en ce copain. Il y a toujours un moyen de réussir à se confronter à la mort sans aller au-delà de ses limites.</p>Les secrets et les enfantsurn:md5:d0be89eb13d6479b22a5193a672111e62022-04-22T01:16:00+02:002022-04-22T01:16:00+02:00Laurence BrunThéoriecAcHerdEuiLDéliVrerFantÔmeSiMagiNaiReSecretS de FamillEvériTé<p><em>C’est risqué le secret avec les enfants, surtout autour d’un évènement aussi important que la mort d’un proche. Le secret s’impose souvent quand les circonstances du décès sont particulières.</em><br /></p>
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<p>Quand les circonstances d’un décès sont difficiles, on ne les dit pas aux enfants, espérant ainsi les protéger. Notamment dans le cas d’un suicide, c’est une attitude que j’ai souvent rencontrée. Elle est soutenue par deux raisons : mettre l’enfant à l’abri d’un traumatisme, ne pas lui expliquer l’incompréhensible.<br />
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<p>Je vais vous raconter une histoire vraie. Un couple avait trois enfants âgés de 2, 4 et 8 ans. L’homme avait une relation toxique avec la femme, empreinte de violences psychologiques et peut-être physiques.<br />
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<p>Un jour, la femme a décidé de rompre définitivement cette relation. Elle a puisé en elle le courage de reconstruire sa vie et de permettre à ses enfants de grandir dans un climat plus serein.<br />
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<p>Dans les semaines suivantes, après des supplications et des menaces de toutes sortes, l’homme a décidé de mettre fin à ses jours en faisant porter la faute à son ex-compagne.<br />
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<p>C’est dans ce contexte que nous nous sommes rencontrées. Que dire aux enfants ? Ils sont si petits ! Et avec quels mots ?<br />
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<p>Elle avait déjà accompli l’exploit de leur dire que leur père était mort. Les enfants n’avaient pas posé de questions et c’est cela qui m’a le plus alertée. Quelles hypothèses avaient-ils pu échafauder ?<br />
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<p>Nous nous sommes vus deux jours après les obsèques. D’abord j’ai passé un petit moment avec elle, pour l’écouter, recueillir sa peine, la rassurer aussi. Puis nous avons pris un temps avec chaque enfant.<br />
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<p>L’aîné, 8 ans : <br /></p>
<p>- Nous sommes là pour répondre à tes questions suite à la mort de ton père.<br /></p>
<p>- Est-ce que maman va aller en prison ?<br /></p>
<p>- Non, pourquoi penses-tu qu’elle pourrait aller en prison ?<br /></p>
<p>- Maman, est-ce que tu as tué papa ?<br /></p>
<p>Voilà l’hypothèse élaborée par l’enfant qui craint, alors que son père est mort, que sa mère aille en prison. L’enfant a essayé de comprendre à partir des bribes de conversation qu’il a entendues, attrapées au vol.
Me croyez-vous si je vous dis que l’enfant a été rassuré lorsque nous lui avons expliqué le suicide ? Rassuré et soulagé ! La maman a pu expliquer que c’était lui qui avait pris la décision de mettre fin à ses jours en replaçant la responsabilité de l’acte.<br />
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<p>Le cadet, 4 ans :<br /></p>
<p>- Est-ce que papa va revenir et crier fort ? Est-ce qu’il va être très fâché contre moi ?<br /></p>
<p>- Non, ton père est mort et quand on est mort, c’est pour toujours. Pourquoi penses-tu qu’il est fâché contre toi ?<br /></p>
<p>- Parce que, quand il crie fort, j’espère que quelque chose va l’arrêter. C’est peut-être de ma faute s’il est mort, non ?<br /></p>
<p>- Non.<br /></p>
<p>- Mais, il n’était pas malade ? Comment on meurt quand on va bien ?<br /></p>
<p>Lui aussi a été apaisé de comprendre la notion de suicide. Ainsi, ce n’était pas ses « méchantes pensées » qui avaient tué son père. <br />
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C’était en effet étonnant que les enfants ne demandent pas de quoi leur père était mort. Ils sentaient bien que ce n’était pas possible d’en parler.
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<p>Le petit dernier, 2 ans :<br /></p>
<p>- Est-ce que je peux aller regarder la télé ?<br /></p>
<p>- Oui Loulou, vas-y ! Tes aînés te diront quand tu seras en âge de te poser des questions. Il n’y aura pas de secrets, pas de fantôme…<br />
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<p>Dans cette famille, cette maman a eu l’immense courage de lever le secret et d’affronter les questions de ses enfants. Ils lui en poseront d’autres, quand ils auront besoin des réponses car maintenant, ils savent qu’elle pourra leur répondre. Et elle sait qu’elle en est capable et que les réponses les apaisent.</p>