Chez les Catholiques et chez de nombreuses familles laïques et athées, Noël commence à se préparer dès le 1er décembre.

Au moment où j’écris cet article, nous sommes mi-novembre et déjà, les magasins regorgent de jouets, les rues s’illuminent des lumières de Noël et les marchés de Noël s’installent un peu partout. Quand l’humeur familiale est joyeuse, c’est formidable de préparer cette fête et d’y mettre un peu d’attente. Mais quand on est malheureux, que la mort nous a arraché un être cher, comme cette longue période peut être douloureuse !

Comment réussir à mettre un peu à profit ce mois de décembre pour y trouver de l'apaisement ? Je pense tout particulièrement aux familles où un enfant est décédé et où il y a d’autres enfants. Vous pouvez décider de consacrer des moments à votre deuil, vous recueillir, préparer une décoration de Noël pour l’absent, vous remémorer ce qu’il aimait tout particulièrement et le faire en son honneur. Aimait-il préparer des truffes au chocolat ? Faites-en en famille et dégustez-les en vous rappelant tous les souvenirs joyeux.

C’est trop dur pour vous ? C’est OK. Imaginons une autre idée. Vous pouvez prendre un temps chaque jour pour lui écrire dans un joli cahier. Vous pouvez aller marcher et ramener des pommes de pin que vous disposerez autour du sapin. Vous pouvez lui faire un petit sapin juste pour lui devant lequel vous allumerez une petite bougie quand vous en ressentirez le besoin. Vous pouvez, chaque jour, poster sur les réseaux sociaux un petit mot ou une image pour lui, a la manière du calendrier de l’avent.

Vous pouvez aussi revivre des habitudes que vous partagiez avec cet être cher : savourer un chocolat chaud à la cannelle au marché de Noël et à vous de voir si c’est mieux seul ou accompagné.

Si vous consacrez des moments à votre cher défunt, vous pourrez être un peu plus disponible pour le reste de la famille. Et que vous soyez la maman, le papa, le frère, la sœur, prenez soin de vous et pensez à dire aux autres ce dont vous avez besoin : solitude, rires, câlins, moments partagés, évocation des souvenirs…

Tout ce qui viendra légèrement adoucir votre peine dans cette période est important. Je vous souhaite de la douceur, de la tendresse, de la bienveillance et de la joie, un petit peu au moins.