Je viens partager avec vous l’une de mes grandes difficultés en entretien. Plusieurs fois, lors des accompagnements du deuil, je me suis trouvée face à des personnes très silencieuses. Vous me connaissez, j’aime partir d’exemple concret.

Je repense à une dame qui, lors d’entretiens de 55mn, restait silencieuse plus de la moitié du temps. Alors, je sais la place importante du silence en entretien et j’ai des stratégies pour lui laisser de l’espace (je compte, j’observe tous les objets de la pièce, je réfléchis…) Mais là, le temps me semblait vraiment très long.

Donc, en supervision, j’ai questionné ce malaise chez moi. Et je me suis rendue compte que je me sentais inutile, inefficace et que cela m’était très inconfortable. J’ai donc décidé de partager cela avec cette dame en ayant bien réfléchi à ma formulation.

La fois suivante, un peu avant la fin de l’entretien très silencieux, je lui ai fait part de mon questionnement : à quoi lui servait les séances durant lesquelles nous échangions très peu ? Sa réponse m’a marquée : « Dans votre bureau, j’ai le temps de penser sans être dérangée et quand je veux échanger, vous êtes là, disponible et attentive. »

Whaouh ! Très intéressant ! Quel enseignement !

Du coup, à chaque fois que j’ai été dans l’inconfort, j’ai pris le temps de me questionner puis de le verbaliser avec mes clients et cela a toujours renforcé le lien entre nous.

Avez-vous déjà vécu des situations similaires dans vos accompagnements ? Je vous propose des temps de supervision pour prendre du recul pour faire ce pas de côté indispensable à votre équilibre professionnel.