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L'accompagnement par le théâtre

, 17:59 - Lien permanent

Le 16 juin 2022, j'ai eu le plaisir de papoter en live avec Anaïs sur l'accompagnement par le théâtre. Je te laisse écouter le Live et ici, je vais te parler d'Anaïs, de notre rencontre, de nos partages, de son parcours et des moments incroyables que nous avons partagés.

Présentations

Je la connais depuis le printemps 2019. On se contacte parce qu'elle veut se former à l'accompagnement du deuil. Elle a vécu un deuil périnatal et a trouvé un groupe pour partager sa peine, une groupe dont je vous ai déjà parlé, à Bayonne.

J'ai rencontré beaucoup de gens qui suite à un deuil pensent à se reconstruire en soutenant d’autres personnes dans cette peine. Quand le deuil est assez récent, j’invite toujours la personne à réfléchir à ses motivations, à évaluer là où elle en est, pour savoir si c’est le bon moment pour elle. Anaïs ne sait pas, mais elle a ce souhait de se former, sans savoir encore quoi en faire.

Elle est coach, elle est donc déjà formée à la relation d’aide et aux techniques d’entretien. Elle est aussi comédienne, animatrice d’ateliers avec des enfants, des ados et des personnes âgées.

Notre discussion est passionnante et nous avons envie de nous rencontrer en vrai, de faire connaissance avant d’avancer sur ce projet de formation.

C’est le moment où le film « Et je choisis de vivre » sort en salle. Nous nous retrouvons à l’une des projections avec d’autres membres de ce groupe de soutien. Là, je rencontre Nathalie, créatrice du groupe, Laetitia que vous avez vu dans le live du mois d’avril, Anaïs et d’autres parents.

Autour d’un verre après cette projection naît le projet que j’accompagne leur groupe. Je suis ravie, c’était l’un de mes objectifs en créant mon métier, soutenir les parents confrontés au deuil périnatal. Nous décidons des modalités et nous démarrons en septembre. Au-delà de la rencontre de ce groupe, c’est une aventure très enrichissante professionnellement pour moi.

Bulle et Créativité

J’ai rapidement découvert la créativité d’Anaïs, son esprit ouvert et curieux et surtout, cet outil qu’elle manie tellement bien dans ses accompagnements : le théâtre.

Super, parce que, moi, le théâtre j’adore, mais en tant que spectatrice ! Je n’en ai jamais fait et je ne suis pas très à l’aise avec cet outil. Mais je sens bien toutes les possibilités qu’il offre.

De nos univers qui se croisent émerge le projet que nous co-animions les ateliers enfants. A chaque cycle, j’adapte avec l’aide des différentes co-animatrices, c’est la richesse de ces ateliers. Cette année-là, notre proposition est pleine de surprise, d’énergie et nous avons hâte d’accueillir le groupe d’enfants.

La première séance est très chouette. Les enfants s’entendent bien, nous gérons les petits réajustements nécessaires et la mise en place de la dynamique du groupe et nous sommes hyper motivées, mais c’est le printemps 2020 ! L’ère Covid a commencé et nous sommes stoppées dans notre élan. Il n’y aura pas d’autres ateliers malgré toutes nos tentatives. Nous sommes déçues, surtout pour les enfants et leurs familles car nous mesurons combien cet isolement risque d’être difficile pour ces familles déjà malmenées par la vie.

A la rentrée scolaire 2020, il y a un petit répit. Nous avons pris le temps d’analyser cette 1ère séance et nous avons remarqué que les deux plus jeunes enfants ne se sont pas bien intégrés mais qu’ils forment un super duo. Un lien fort s’est créé avec les mamans et elles restent en contact avec nous. Nous entendons leur demande de soutien et décidons d’organiser une journée pour eux quatre, dans un lieu empreint de poésie et de charme, une journée où nous leur proposons des jeux, des discussions, des réflexions, de l’élaboration, des moments entre maman et enfant, entre adultes d’un côté et enfants de l’autre et des périodes tous ensemble.

Cette journée, nous l’avons intitulée « La Bulle », une expérience inoubliable !

Un 17 octobre à Bayonne, 2 jours après le 15 octobre !

Anaïs a suivi une formation sur le deuil avec moi, une formation géniale avec un tout petit groupe très motivé et passionnant. J’ai tout de suite vu les potentialités d’Anaïs sur cette thématique, il lui faut désormais le temps de créer sa propre route sur ce sujet. À cette époque, nous tissons des liens d’amitié via le groupe de soutien au deuil périnatal.

En pleine épidémie de Covid, alors que rien ne semble possible, nous sommes bien tristes Anaïs, Laetitia, Nathalie et moi. Nous approchons du 15 octobre, date de sensibilisation au deuil périnatal et nous voulons organiser un évènement. Mais comment faire dans ce contexte sanitaire compliqué ?

Nous pensons sans cesse aux parents confrontés au deuil périnatal et à leur isolement lié à l’actualité. Et nous voulons vraiment faire quelque chose.

Renseignements pris auprès d’autres associations, les manifestations prévues s’annulent ou se transforment en évènement en ligne.

Nous décidons de braver les difficultés et nous organisons, avec le soutien énergique de Nath depuis l’Australie, une sensibilisation dans la rue la plus commerçante de Bayonne. Un café nous prête un petit coin de sa terrasse pour nous installer un petit stand. Nous faisons quelques affiches, deux autrices nous ont confié leurs livres témoignages.

Et pour être visibles, nous déambulons avec des ballons roses et bleus, les couleurs de la journée, et nous sollicitons l’autorisation de les mettre devant les différentes boutiques de la rue.

Les discussions que cela provoque sont géniales et nous arrivons à passer notre message. Une radio interviewe Anaïs. C’est un superbe samedi après-midi ensoleillé, d’arrière saison, comme il y en a à Bayonne. Quel beau souvenir !

Sport, art, théâtre et deuil !! Ah bon, ça va ensemble ??

Et bien oui ! Oui, oui, oui !

Revenons aux chiffres, on évalue qu’environ 10 à 20% des endeuillés ont besoin d’un accompagnement professionnel sur une période assez courte par rapport au temps du deuil.

Le deuil, c’est une étape de vie que nous rencontrons tous. C’est son impact plus ou moins fort qui va engendrer des difficultés plus ou moins insurmontables.

Si vous êtes dans les 80 à 90% qui se débrouillent avec leur deuil, les activités nommées dans le titre vous concernent particulièrement.

Le sport ou activité physique, pour faire du bien au corps et non pour le brutaliser est excellent. Lorsqu’on est en deuil, nos muscles sont contractés, on ne dort pas très bien les premières nuits, on est irritable, tendu, énervé. Faire une activité physique, si possible en extérieur a de nombreuses vertus. Prenons l’exemple d’une marche agréable dans un environnement que vous aimez. Vous allez chauffer vos muscles en douceur, ce qui va avoir pour effet immédiat de relâcher les tensions. Vous allez respirer plus amplement pour vous oxygéner et ainsi réguler votre rythme cardiaque. La fatigue physique va venir remplacer la fatigue nerveuse. Vos yeux et vos différents sens vont être sollicités. Si vous êtes attentif à votre environnement, en plus, vous allez lâcher un peu votre mental qui va pouvoir aussi s’apaiser.

L’art sous toutes ses formes est aussi un grand allié de l’endeuillé. Si vous le pratiquez, vous mettez également votre corps en mouvement, votre esprit a d’autres préoccupations, vous faites quelque chose que vous aimez et cela vous satisfait. Cela peut aller du moment de répit à l’outil sciemment utilisé chaque jour en routine pour vous installer dans du mieux-être. Si vous le savourez, votre esprit et vos sens seront sollicités sur un sujet différent du deuil et cela vous offrira aussi un peu de répit.

Et puis, parfois, c’est le moyen de pouvoir enfin s’exprimer sur le sujet du deuil.

Et le théâtre regroupe tout cela : l'expression, le mouvement, l'art, l'énergie, le lâcher prise. Vous entendrez dans le Live la manière dont Anaïs en parle ! Cela donne vraiment envie d'utiliser ce média dans nos accompagnements.