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Quand les beaux esprits se rencontrent !

, 10:00 - Lien permanent

Mahatma Gandhi et Carl Rogers, deux grands hommes, deux maîtres à penser !

La congruence

Comment définir ce concept à la fois évident et profondément complexe exprimé par Carl Rogers et qui a évolué au fil de ses textes. Pour faire le plus simple possible, je vais vous dire ce que j'en comprends. La congruence est une posture du thérapeute, posture d'alignement entre ce qu'il pense et ce qu'il dit, ce qu'il montre ce qu'il est. Cette notion d'alignement est très importante et centrale dans ce concept.

Mais cela veut dire aussi qu'en cas de situation inconfortable, alors, il faut le faire savoir à la personne accompagnée. Et là, cela se corse ! Et pourtant, nous parlons là de l'alignement du thérapeute, celui qui est le garant de la sécurité physique et psychique de l'accompagné. Combien de fois vous êtes-vous senti inconfortable lors d'un entretien ? Rassurez-moi, dites-moi que je ne suis pas la seule à qui c'est arrivé !

Des exemples

Des exemples d'inconfort, je pourrais vous en raconter plein. Il y a d'abord eu les premiers entretiens, ceux où mon syndrome de l'imposteur murmurait à mon oreille que j'étais nulle et que je ne servais à rien. Bon, ça, je ne l'ai pas partagé avec ceux que j'accompagnais, non, je l'ai partagé avec ma superviseuse pour vite le remettre à sa place !

Puis, ces entretiens où j'ai le sentiment de ne pas servir à grand-chose. Avec cette jeune fille qui vient me voir suite au décès d'une de ses amies. Je ne note pas d'évolution particulière, je me sens assez inutile. Et je sais, je sens que cela se perçoit. Je le vois à des détails infimes : son regard qui s'arrête sur moi, certains silences, son air étonné, presque choqué quant à chaque fin de séance je lui demande si nous reprenons rendez-vous. Je sens que mon inconfort prend une place dans l'entretien et je ne veux pas lui laisser car en effet, je ne suis plus alignée. Alors je lui en parle, je lui demande ce que lui apportent nos entretiens. C'est aussi une manière pour la personne de prendre conscience de ce qu'elle vient chercher ici.

Des exemples de congruence : en entretien avec un monsieur qui avance petit à petit et qui, parce qu'il est énervé (pour de très bonnes raisons) monte le ton, parle de plus en plus fort. Je constate que je me recule, que je ne suis pas à l'aise. Et là, je mets un stop ! Calme et posé, mais un stop ferme. Je lui explique que son attitude me donne l'impression que sa colère est dirigée contre moi et que je ne veux pas prendre ce rôle là même si je légitime sa colère. Nous nous mettons sur un signe de ma main pour lui montrer mon inconfort et il baisse la voix et se calme immédiatement à chaque fois.

Comment travailler la congruence ?

En étant authentique, vraie et respectueuse de l'autre et en travaillant en partenariat avec mon client, je favorise la congruence.

Et puis, je trouve cette citation de Mahatma Gandhi qui nous parle lui aussi de congruence !

Et qu’est-ce que j’aime cela ! Je parle aussi d’être aligné.e dans sa posture professionnelle. Et je me souviens, pour cela, des deux questions que me posait toujours une de mes formatrices à l’école d’assistante sociale : « Laurence, ce que vous faites, pour qui le faites-vous et pour quoi le faites-vous ? » Ces questions continuent à me guider chaque fois que je recherche l’intérêt d’agir comme je le fais.