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L’adolescent et le deuil

, 20:22 - Lien permanent

L'adolescent a plus de difficultés que l’adulte à surmonter les moments difficiles. Lors d'un deuil, il est confronté à la perte d'un être aimé alors qu'il traverse une phase de développement troublante et épuisante.

Dans sa bulle

Il va chercher à cacher ses sentiments, qu'ils soient de tristesse, de rage, ou de culpabilité.

Ses réactions puisent des éléments tirés de l'enfance et de l´âge adulte. Il va ressentir les mêmes sentiments de douleur et de deuil que les adultes, et il comprend tout à fait le sens et la finalité de la mort. Par contre, il va ressentir plus de colère et peut être tenté par des comportements extrêmes et dangereux.

Il faut donc que ceux qui l’entourent soient très attentifs à tous les signaux qu’il peut envoyer. Et bien que comprenant le sens de la mort, affectivement, il ne peut pas faire front à cet événement totalement insupportable pour lui.

Quelles réactions ?

Un membre de la famille

Lors du décès d’un membre de sa famille, il va baigner dans une atmosphère familiale de deuil, et c'est tout à fait normal, personne ne peut empêcher cela. Il peut adopter un rôle de chef de famille en refoulant son deuil et ses émotions. C'est un mécanisme de défense comme un autre. Il sera important que les adultes repèrent cela, le laissent faire sans s'appuyer trop sur lui. Lorsque ce mécanisme faiblira, il sera alors temps de le soutenir comme il en aura besoin.

Il peut aussi se renfermer sur lui-même, refusant toute communication avec sa famille elle aussi confrontée à la douleur de la perte. Dans ces moments-là, dans cet océan de souffrance, chacun fait ce qu'il peut. Les adultes ne peuvent pas être autant à l'écoute que d'habitude, fortement secoués par la situation qu'ils vivent également.

Ils se sentent souvent démunis face à cette avalanche d'émotions des adolescents, ils se voient impuissants à un moment où eux-mêmes sont durement éprouvés. Si la situation est trop difficile, il ne faut pas attendre pour chercher de l'aide.

Un ami

L’adolescent peut aussi être confronté à la mort d’un de ses amis. Là, il est devant l’impossible, l’innommable, l’insupportable. A un âge où il se sent à la fois invulnérable devant la mort et parfois tenté par elle (d’où les conduites à risque), voir l’un de ses amis mourir est très difficile et le déstabilise profondément et durablement.

Il est important que sa famille mesure l’ampleur de la perte qu’il est en train de vivre et qu'il se sente soutenu et compris. En plus de la perte définitive d’un ami, il perd son innocence et sa confiance en la vie. Il est donc indispensable de l’épauler et d’être très attentif à lui durant cette longue période du deuil. Ne minimisez surtout pas ce qu'il vit en espérant que cela allège sa peine. Cela ne ferait que le conforter dans l'idée que les adultes ne le comprennent pas.

Les pairs

De manière générale, pour aider un adolescent en deuil, il est intéressant de favoriser les relations avec ses pairs, ses proches, ses meilleurs amis. C’est avec eux qu’il pourra peut-être parler. À l'âge lycéen et jeune adulte, ils sont très soutenants les uns avec les autres, accompagnant leur amis aux obsèques, lui changeant les idées, composant avec lui des chansons en hommage au défunt, l'écoutant raconter pour la millième fois un souvenir avec le défunt. Ils ont une vraie capacité empathique. Vous pouvez même demander de l'aide à ses meilleurs amis, en leur disant que vous sentez que vous n'êtes pas la personne la plus à même de l'aider et que vous comptez sur leur attention.

Cependant, s’il se met en danger, il ne faut pas hésiter à aller chercher de l’aide auprès de professionnels de la santé. Et il faut le faire assez rapidement. Il existe un peu partout des Maison de l'Adolescent, où des infirmiers psy peuvent recevoir les jeunes assez rapidement pour une première écoute. Pensez aussi aux numéros de SOS Amitié ou le 3114 si vous craignez que le jeune ait des idées suicidaires. Ne restez pas seul. Il est judicieux de tisser un filet de sécurité autour d'un jeune fragilisé par le deuil.