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Deuil traumatique

, 18:01 - Lien permanent

Qu’est-ce que c’est ?

Quelles sont les manifestations ?

Comment accompagner ?

Qu’est-ce qu’un deuil traumatique ? Un deuil est traumatique dans plusieurs cas :
- Le décès est inattendu : accident, suicide, guerre, attentat ou assassinat
- Le décès est violent : la cause est violente et impacte le corps du défunt
- Le défunt est jeune : bébé, enfant, adolescent, jeune adulte
- L’endeuillé était présent lors du décès

Cela peut être une seule de ces causes ou plusieurs réunies. Voilà pour la définition. Je vous donne un exemple en vidéo, celui de la mort de ma Mamie qui bien qu’âgée de 80 ans était en pleine forme. Elle a été assassinée par un homme qui disait l’aimer et qui s’est ensuite suicidé. Mais je peux aussi vous parler de ce jeune homme décédé dans un accident de voiture, de cette petite fille décédée d’une grippe, de ces tout-petits bébés morts autour de la naissance, de cet homme jeune tué dans un attentat ou de ce monsieur qui s’est suicidé. Bref, pour vous dire que finalement, des deuils traumatiques, il y en a beaucoup.

Quelles sont les manifestations ?

Elles sont multiples.

Souvent le choc est immense. Parfois un peu temporisé par l’attente (lors d’attentat, d’accident collectif ou de recherches par exemple) qui aide le cerveau à élaborer des hypothèses. Le choc lors de l’annonce peut être physique : perte de connaissance, vomissements, hurlements…

Une grande difficulté à y croire. Déjà que notre cerveau ne veut pas croire à la réalité de la mort, dans ce cas, c’est encore plus difficile.
Il est souvent impossible de voir le corps du défunt, ce qui vient rajouter au sentiment d’irréalité dès la mort.

Les manifestations d’étrangeté sont plus fréquentes : l’apercevoir au loin, entendre sa voix, sentir son parfum… sans compter que parfois, après le décès, on peut recevoir une lettre qui raconte le quotidien, la personne n’ayant évidemment pas prévu de mourir, ce qui vient encore renforcer le sentiment d’irréalité.

Il peut subsister longtemps un doute, pas toujours raisonnable, sur la réalité de cette mort. Cela a été mon cas pendant les 20 ans qui ont suivi.

Le trauma peut entraîner un blocage du processus de deuil. J’ai envie de vous partager ici mon expérience. Pendant des années, je m’effondrais en allant au cimetière ou en parlant d’elle. J’avais le sentiment de faire du surplace. J’ai grandi dans une famille où l’on ne parle pas trop de tout cela. A l’époque, je n’ai même pas imaginé me faire aider. Alors, j'ai avancé cahin-caha, avec mon chagrin sous le bras. Il y a un livre pour enfant qui s'intitule "Mon Chagrin Éléphant" et c'est vraiment comme ça que je le vivais.

Et puis un jour, alors que je revenais du cimetière en larmes, mon petit garçon d'environ 3 ans m'a demandé pourquoi je pleurais. Je ne savais pas quoi répondre et j'avais de la route à faire. J'ai différé la réponse, voulant en discuter avec mon mari. Nous avons décidé de lui expliquer en partie la cause de la mort de ma grand-mère, nous avons simplement parlé d'un méchant monsieur car nous ne voulions pas mêler l'amour et le meurtre, il était trop petit. Et expliquer le mal-amour à un enfant de trois ans, je n'y étais pas prête. Cette discussion avec mon tout petit garçon a été salvatrice pour nous deux. Pour lui, pour éviter d'installer un secret de famille vraiment pas nécessaire. Pour moi, car cela a libéré la parole et m'a permis de mettre mon deuil au travail.

J'étais déjà convaincue de la force des mots, du pouvoir du discours, mais là, je l'ai expérimenté de très près.

Comment accompagner ?

Alors, pour vous, qui êtes endeuillé, trouvez une association, des amis, un professionnel de santé ou de la relation d'aide pour lui parler de votre deuil, et bien évidemment de votre relation avec la personne décédée, de vos émotions, de vos regrets, de vos bons souvenirs, de tout ce qui est en vous et dont vous ne savez trop quoi faire depuis que l'autre n'est plus là.

Et pour vous, professionnel de santé ou de la relation d'aide qui accompagnez des endeuillés, soyez à l'écoute, une écoute pleine et entière, une écoute vibrante, empathique, intéressée, posez des questions, demandez à la personne ce qu'elle ressent, réagissez à ce qu'elle vous dit afin qu'elle puisse mettre du sens dans ce qu'elle traverse. Toutes mes formations abordent la posture professionnelle si essentielle dans l'accompagnement au deuil. Vous pouvez les retrouver sur ma boutique et prendre un rendez-vous gratuit pour en discuter si vous voulez.