Mise au point par Marshall B. Rosenberg, élève de Carl Rogers dont je vous parle souvent, elle nous donne des clés de compréhension sur notre fonctionnement. Elle propose une autre forme de pensée, d’expression et de pouvoir.
Elle invite à concentrer notre attention sur ce qui est en jeu chez nous et chez l’autre et à réfléchir à notre intention.
Elle est une base essentielle pour résoudre les conflits et améliorer les relations.
Comment l’utiliser avec les personnes en deuil ? Avez-vous remarqué, lorsque quelqu’un est en deuil, il se sent souvent incompris, peu reconnu et parfois mal aimé.
Les professionnels de la relation d’aide sont face à l’endeuillé et donc, ne peuvent pas aider l’entourage à réfléchir à une autre manière d’être, de parler, d’aider.
Du coup, je conseillais souvent à l’endeuillé de changer son mode de communication :
D’abord, dire son besoin. Aujourd’hui, j’ai besoin d’écoute, de tranquillité, de solitude, de légèreté, de discussion, de câlin, de promenade…
Puis, lorsque quelque chose lui fait de la peine, de le dire sur le modèle de la CNV (je précise que je ne suis pas une pro de la CNV mais que je m’y suis beaucoup intéressée en autodidacte) : « quand il s’est passé cela, quand tu as dit cela, je me suis senti… »
C’est dire à la personne en deuil qu’elle peut faire bouger les relations et aider ceux et celles qui veulent l’aider à savoir comment faire. Et c'est important, car c'est lui rendre de l'autonomie, de la puissance sur son destin au lieu d'être ballotée comme sur un océan en furie. Le maintien de la communication, c'est aussi le maintien du lien social, qui est un soutien essentiel en période de deuil.
En France, c'est Thomas d'Ansembourg, psychothérapeute, qui continue à enseigner et vulgariser la CNV.