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Deuil pathologique, bloqué ou compliqué ?

, 13:50 - Lien permanent

Pathologique, bloqué, absent, compliqué, inhibé, retardé, bloqué... Que de dénominations pour parler du deuil ! On fait un peu le point.



Le deuil pathologique, c’est quand une pathologie psychiatrique se déclenche suite au deuil. Attention, on parle ici de dépression sévère, de schizophrénie, de troubles obsessionnels compulsifs, des troubles anxieux avec des tentatives de suicide régulières, des délires sévères accompagnés d’hallucinations sensorielles… Dans tous les cas, le deuil pathologique se repère car il est très envahissant.

Il est essentiel d'aller chercher de l'aide auprès d'un médecin, d'un psychiatre ou du médecin de famille qu'on connaît depuis longtemps, quelqu'un en qui on a confiance et qui saura nous aiguiller. Ces deuils pathologiques sont très rares, moins de 1% des endeuillés, mais ils sont à prendre avec beaucoup de sérieux et nécessitent souvent un accompagnement médical et psychologique couplé.

Le deuil compliqué : le deuil peut se compliquer du fait de nombreuses causes : âge du défunt, causes de la mort, manière d’annoncer le décès, état émotionnel de l’endeuillé, autres éléments de la vie… Un deuil compliqué n'est pas un deuil pathologique. Nous le savons bien, si nous avons vécu plusieurs deuils dans notre vie, chacun était d'une intensité différente, nous a impacté d'une manière unique. Il y a tellement d'éléments qui s'imbriquent dans ces moments particuliers de la vie qu'il est très difficile de définir un deuil normal ou un deuil compliqué. J'ai tendance à penser que le deuil est compliqué lorsque la personne commence à le penser elle-même et vient chercher de l'aide.

Le deuil peut être absent, être inhibé, la personne mettant, de manière inconsciente, toute son énergie pour continuer comme si de rien n’était. C'est un mécanisme de défense puissant, une manière du cerveau de protéger d'une hypothétique bascule dans la folie car la douleur est trop violente. Alors, le cerveau met à distance, il éloigne. Cela fonctionne un certain temps. Si vous pensez qu'un de vos proches vit cela, faites attention à ne pas le brusquer. Ayez en tête cette image d'une personne avec des béquilles. Ce n'est pas en lui enlevant brutalement qu'on va l'aider à retrouver son autonomie. Prenez conseil auprès d'un professionnel de santé.

Il peut être retardé, se déclencher à un moment où la personne est plus « disponible ». Et cela peut être étonnant. C'est toujours un fonctionnement inconscient. Certaines personnes semblent très bien gérer, de manière souvent surprenante, et quelques mois ou années plus tard, lors d'un autre évènement, tout va se réactiver. C'est très rare aussi. Demandez-vous si d'une manière ou d'une autre vous ressentez des émotions par rapport à ce deuil, et si cela vous semble légitime ou non. Si vous constatez que vous ne pensiez pas pouvoir vivre sans cette personne et que vous ne ressentez absolument rien, il peut être intéressant d'aller en discuter avec un médecin ou un psychologue ou un thérapeute, pour faire le point.

Il peut être bloqué à l’une des étapes, on parle aussi de deuil inachevé ! Il est difficile de savoir si c'est un deuil compliqué qui met beaucoup de temps, ou si la personne est vraiment bloqué à une étape. Là aussi, faire le point avec un professionnel de la relation d'aide, de préférence sensibilisé au deuil, c'est une très bonne idée.

Enfin, il peut être intensifié, avec des émotions difficiles à vivre qui ne réduisent pas en intensité malgré le temps qui passe, temps qui peut être long, très long, ne l'oublions pas.

Dans tous les cas, un espace de parole, d’écoute active et empathique par un professionnel formé au processus du deuil, un groupe de personnes endeuillées encadré par un professionnel, un espace d'accompagnement psycho-corporel sont des propositions d’aides adaptées qui peuvent admirablement se compléter. Ne restez pas seuls !