Autant de deuils que d’endeuillés autour du même défunt.

La consolation

La peine est unique, elle peut être soulagée à certains moments, par des gestes de consolation décrits magnifiquement par Anne-Dauphine Julliand (@Rosanbelle sur Instagram) dans son livre homonyme.

Mais, bien qu’essentielle, la consolation est temporaire, tout comme le sourire que les clowns d’hôpital amènent sur le visage des enfants. La cicatrisation de cette peine est longue et douloureuse. Et à plusieurs reprises, sur ce long chemin, très bien représenté par le film "Et je choisis de vivre", l'endeuillé vivra de grands moments de solitude, comme il fera aussi de belles rencontres.

La solitude

Le deuil coupe des autres, de la société, qui continue à vivre et dont l’endeuillé se sent tellement loin. Et pourtant, ce sont ces autres qui lui redonneront le goût de vivre, c’est avec eux qu’il refera un jour des projets.

Situation difficile, inextricable parfois. Comment conseiller, accompagner ? Accompagner l'endeuillé en le ramenant dans la réalité de son entourage, juste pour qu'il comprenne ce qu'il vit souvent comme un rejet, accompagner les proches en parlant du deuil et des besoins des endeuillés.

Je proposais souvent aux endeuillés de mettre la distance utile le temps nécessaire mais sans couper le lien.

Trouver de l'aide autour de soi

Puis de lister celles et ceux sur qui ils pensaient pouvoir vraiment compter et les compétences de chacun. Avec l’un, je parle du défunt, avec l’autre, je sors boire un verre, avec le troisième je règle mes difficultés administratives…

Chacun a ses compétences et ses ressources. Nous ne sommes pas tous égaux dans notre vécu du deuil ni dans notre capacité à accompagner nos amis ou notre famille dans ces moments douloureux. Mais cela ne signifie pas un désintérêt ou un désamour. Il est utile de repérer et de faire appel à la zone de génie de chacun.

Il existe aussi des ressources extérieures, solides, aidantes. Je pense forcément à la plateforme Mieux traverser le deuil, créée au moment de la sortie du film Et je choisis de vivre et qui réunit nombre d'articles, d'idées et des espaces d'échange.

Au début du chemin ou lorsque celui-ci devient trop escarpé, il faut chercher et accepter toute l'aide possible.

Et dire...

Les endeuillés ont besoin de verbaliser ce qu’ils vivent, ressentent. Et moins c’est compréhensible et plus on en parle. Ainsi, on coupe l’herbe sous le pied à la solitude qui cherche à s’immiscer, qui s’enroule autour de l’endeuillé comme ces plantes parasites qui finissent par étouffer l’arbre. Pour ne pas être asphyxié par la souffrance trop immense.

Souvent, en parlant, en prononçant le prénom ou en racontant un souvenir, on a peur de déclencher une vague d'émotion, de tristesse. Oui, c'est effectivement le risque. Mais cela fait tellement de bien de ne pas être seul à se souvenir et de pouvoir le partager et laisser les émotions s'exprimer. Alors que faire, en face ? Accueillir ce chagrin, le nommer, le valider et selon le degré d'intimité, oser un geste doux : une main sur le bras, une main qui frotte le dos, des bras qui s'ouvrent... A vous de voir !

Viens te former !

Dans mes formations, je te donne plein d’exemples inspirés de situations vécues. Et puis, je te propose un protocole, un guide pour tes premières fois. Je te souffle des idées, des mots, des postures, des trucs et plein d’astuces. Pour te sentir moins seul, plus serein.

Et puisque je forme des professionnels de la relation d'aide au deuil, et que toi, peut-être, tu cherches de l'aide, tu peux les retrouver sur cette carte. Regarde bien leur profession, contacte-les, certains travaillent aussi à distance. J'espère que cela t'aidera.

J’installe pas à pas une communauté de pros du deuil, bienveillante, accueillante. Si ça te dit, tu peux découvrir tout ça. On en discute quand tu veux ! À bientôt !